artist statement

Art that unites by instilling a deeper connection with nature.

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Short Statement :

I make installations from semi-abstract photographs of plants, with each photograph both an aspect of the plant and a facet of my being. My intention with these installations is to share my perspective of the world as experienced through the prism of my ecological identity, while affirming my belonging to nature.

I developed my ecological identity organically, as a Third Culture Kid, by taking photographs in nature using a contemplative process I call ‘Slow Digital Photography’. This journey enabled me to understand the importance of such an ecological identity in acquiring an in-depth sense of responsibility for the environment.

The themes explored are identity, belonging and essence.

Long Statement :

The schism between photography and sculpture is challenged in my work. I make wall installations of black-and-white macro photographs of plant forms to share my perspective of the world as experienced through the prism of my ecological identity, while affirming my belonging to nature.

I began my art in the spring of 2013, at a time when I was asking myself essential questions such as Who am I? What is my purpose? Where do I belong? Underlying these questions was the fact that I was living and working in a country of which I am a citizen, but to which I did not particularly feel I belonged. This recurring phenomenon in my life can be explained by the fact that I am a Third Culture Kid (TCK)* with TCK parents.

As I asked herself these questions and spent time in nature constructing my master series of forms, I began to realize that not only did my photographs reflect the intimate nature of my relationship with plants, but that they also brought out aspects of myself that I was not yet aware of. Over time, I came to understand that these photographs were a testament to my ecological identity** - an identity that I developed by default, as I found it difficult to identify with a culture in particular.

As with a language, I shape and express my ecological identity - behaviours, attitudes, values and beliefs - in my installations by associating "strings" of photographs of plant forms to abstract concepts. The connections between the two are reinforced using form - form being an aspect of reality that, when put into context, can metaphorically embody the mental and physical experiences that constitute existence.

The photographs in the series that comprise my installations are characterized by tightly framed portraits of precisely positioned forms. Furthermore, while the forms are strategically illuminated and revealed through a wide range of tones, they offer viewers specific areas of sharpness on which to focus their attention. The control of all aspects of the image allows for a communication of a sense of existence in the world. 

Underlying this body of work is an innovative artistic process that depends on a contemporary device exclusive to digital cameras - the liquid crystal display (LCD). This device allows me to "direct carve"***, using flashlight, forms from their natural environment and to make sharp, precisely exposed macro photographs of plant forms in nature - in gardens and in the wild. The progressive process (one photograph may require up to fifty exposures) allows me to gradually become aware of the form, what it evokes in me and what I can express with it. I call this contemplative process ‘Slow Digital Photography’.

On April 22, 2023, I opened my Brussels studio (where I print my photographs, make the installations and conservation frames for my photographs) to the public.

I am currently looking for opportunities to show my work (in museums, cultural centres and galleries), and to collaborate with eco-friendly organizations that are dedicated to enhancing humanity’s relationship with the natural world.

I firmly believe that fostering a deep connection with nature is essential for inspiring people to act responsibly towards the environment.

We are nature. We must save ourselves. We must save nature.

 

* The term Third Culture Kid was coined in the 1950s by American sociologists and anthropologists John and Ruth Useem to refer to a person who spent the formative years of his or her life in a country or culture other than that of his or her parents.

** Mitchell Thomashow first used the term “ecological identity” in his book, Ecological Identity: Becoming a Reflective Environmentalist (Cambridge: The MIT Press, 1996) to refer to the way people construe themselves in relationship to the earth. It is similar to other collective identities (e.g., gender, ethnic identity, national identity) in that it offers a sense of connection and belonging to a group.

*** The term “direct carving” refers to a process that was used by Constantin Brancusi, Barbara Hepworth and Henry Moore. According to the Tate Website, it is “an approach to making carved sculpture where the actual process of carving suggests the final form rather than a carefully worked out preliminary model.”

Brève déclaration :

Je réalise des installations à partir de photographies semi-abstraites de plantes, chaque photographie représentant à la fois un aspect de la plante et une facette de mon être. Mon intention avec ces installations est de partager ma perspective du monde telle qu'elle est vécue à travers le prisme de mon identité écologique, tout en affirmant mon appartenance à la nature.

J'ai développé mon identité écologique de manière organique, en tant que Third Culture Kid, en prenant des photos dans la nature à l'aide d'un processus contemplatif que j'appelle « Slow Digital Photography ». Ce parcours m'a permis de comprendre l'importance d'une telle identité écologique dans l'acquisition d'un sens profond de la responsabilité vis-à-vis de l'environnement.

Les thèmes explorés sont l'identité, l'appartenance et l'essence.

Déclaration longue :

Le schisme entre la photographie et la sculpture est remis en question dans mon travail. Je réalise des installations murales de macro-photographies en noir et blanc de formes végétales pour partager ma perspective du monde telle qu'elle est vécue à travers le prisme de mon identité écologique, tout en affirmant mon appartenance à la nature.

J'ai commencé mon art au printemps 2013, à un moment où je me posais des questions essentielles telles que Qui suis-je ? Quel est mon but ? Quelle est ma place ? Ces questions étaient sous-tendues par le fait que je vivais et travaillais dans un pays dont je suis citoyenne, mais auquel je ne me sentais pas particulièrement appartenir. Ce phénomène récurrent dans ma vie peut s'expliquer par le fait que je suis une Third Culture Kid (TCK)* avec des parents TCK.

Alors que je me posais ces questions et que je passais du temps dans la nature à construire ma série de formes, j'ai commencé à réaliser que non seulement mes photographies reflétaient la nature intime de ma relation avec les plantes, mais qu'elles faisaient également ressortir des aspects de moi-même dont je n'étais pas encore consciente. Avec le temps, j'ai compris que ces photographies témoignaient de mon identité écologique** - une identité que j'ai développée par défaut, car j'avais du mal à m'identifier à une culture en particulier.

Comme pour une langue, je façonne et exprime mon identité écologique - comportements, attitudes, valeurs et croyances - dans mes installations en associant des « chaînes » de photographies de formes végétales à des concepts abstraits. Les liens entre les deux sont renforcés par la forme - la forme étant un aspect de la réalité qui, lorsqu'elle est mise en contexte, peut métaphoriquement incarner les expériences mentales et physiques qui constituent l'existence.

Les photographies de la série qui constitue mes installations se caractérisent par des portraits étroitement cadrés de formes positionnées avec précision. De plus, alors que les formes sont stratégiquement éclairées et révélées par une large gamme de tons, elles offrent aux spectateurs des zones spécifiques de netteté sur lesquelles ils peuvent concentrer leur attention. Le contrôle de tous les aspects de l'image permet de communiquer un sentiment d'existence dans le monde.

À la base de ce travail se trouve un processus artistique innovant qui dépend d'un dispositif contemporain exclusif aux appareils photo numériques - l'écran à cristaux liquides (LCD). Ce dispositif me permet de « tailler directement »***, à l'aide d'un flash bi directionnel, des formes dans leur environnement naturel et de réaliser des macrophotographies nettes, exposées avec précision. Le processus progressif (une photographie peut nécessiter jusqu'à cinquante prises de vues) me permet de prendre progressivement conscience de la forme, de ce qu'elle évoque en moi et de ce que je peux exprimer avec elle. J'appelle ce processus contemplatif la « Slow Digital Photography ».

Le 22 avril 2023, j'ai ouvert au public mon studio bruxellois (où j’imprime mes photographies, réalise les installations et les cadres de conservation de mes photographies).

Je suis actuellement à la recherche d'opportunités pour exposer mon travail (dans des musées, des centres culturels et des galeries) et pour collaborer avec des organisations respectueuses de l'environnement qui se consacrent à l'amélioration de la relation de l'humanité avec le monde naturel.

Je crois fermement qu'il est essentiel de favoriser une connexion profonde avec la nature pour inciter les gens à agir de manière responsable vis-à-vis de l'environnement.

Nous sommes la nature. Nous devons nous sauver nous-mêmes. Nous devons sauver la nature.

* Le terme Third Culture Kid a été inventé dans les années 1950 par les sociologues et anthropologues américains John et Ruth Useem pour désigner une personne qui a passé les années de son enfance dans un pays ou une culture autre que celui ou celle de ses parents.

** Mitchell Thomashow a utilisé pour la première fois le terme « identité écologique » dans son livre Ecological Identity : Becoming a Reflective Environmentalist (Cambridge : The MIT Press, 1996) pour désigner la façon dont les gens se considèrent par rapport à la terre. Elle est similaire à d'autres identités collectives (par exemple, le genre, l'identité ethnique, l'identité nationale) en ce qu'elle offre un sentiment de connexion et d'appartenance à un groupe.

*** Le terme « taille directe » fait référence à un procédé utilisé par Constantin Brancusi, Barbara Hepworth et Henry Moore. Selon le site web de la Tate, il s'agit d'une « approche de la sculpture où le processus même de la sculpture suggère la forme finale plutôt qu'un modèle préliminaire soigneusement élaboré ».